*Lu en français

Lui : Tu n’as rien vu à Hiroshima. Rien.
Elle : J’ai tout vu. Tout… Ainsi l’hôpital je l’ai vu. J’en suis sûre. L’hôpital existe à Hiroshima. Comment aurais-je pu éviter de le voir ?
Lui : Tu n’as pas vu d’hôpital à Hiroshima. Tu n’as rien vu à Hiroshima…
Elle : Je n’ai rien inventé.
Lui : Tu as tout inventé.
Elle : Rien. De même que dans l’amour cette illusion existe, cette illusion de pouvoir ne jamais oublier, de même j’ai eu l’illusion devant Hiroshima que jamais je n’oublierai. De même que dans l’amour.
Avec un titre aussi fort et poétique, je m’attendais à être bouleversée… mais finalement, je suis restée sur ma faim.
✨ De quoi ça parle ?
Hiroshima mon amour est une œuvre emblématique de Marguerite Duras, écrite à l’origine comme scénario pour le film d’Alain Resnais, sorti en 1959. L’histoire se déroule à Hiroshima, en 1957, où une actrice française venue tourner un film sur la paix entame une brève liaison avec un architecte japonais.
Ce point de départ sert à explorer des thèmes tels que la mémoire, l’oubli, l’amour, les traumatismes personnels et historiques.
Au fil de leurs conversations, l’actrice revient aussi sur un épisode marquant de sa jeunesse, à savoir son amour interdit avec un soldat allemand pendant l’Occupation, qui l’a menée à l’humiliation publique, à la folie, et à l’isolement.
💬 Mon avis (sans filtre)
Bon, autant le dire tout de suite : je n’ai pas accroché.
Déjà, je ne suis pas fan des histoires de tromperie. Ici, les deux personnages sont mariés, chacun de leur côté, prétendent être heureux en couple… mais choisissent quand même de tromper leurs époux respectifs et de vivre cette aventure. Ce genre de relation me met mal à l’aise, sauf rares exceptions, et là, je n’ai pas trouvé ça justifié ni touchant. Juste dérangeant. Je n’ai donc pas pu m’attacher à eux ou à leur relation.
Il y a bien sûr des passages forts. Notamment quand elle évoque son amour perdu – ce soldat allemand – et la douleur immense qui en a découlé : la honte, la dépression, la violence qu’elle a subie de la part de son entourage. Ce sont des moments poignants, sans aucun doute. J’ai été profondément touchée, mais pour le reste, je me suis sentie détachée.
Dans l’ensemble, j’ai aussi trouvé la lecture très confuse. On passe sans transition claire du passé au présent, du soldat allemand (passé) à l’amant japonais (présent), si bien que parfois je ne savais plus à qui ou de qui elle parlait. Le style narratif très particulier de Duras ne m’a pas vraiment séduite : trop flou, trop fragmenté et parfois trop abstrait pour moi. L’autrice mêle ici l’intime et le collectif, en créant un va-et-vient constant entre souvenirs personnels et mémoire histoirique. Beaucoup aimeront sans doute cela mais moi ça ne m’a pas parlé.
Et même si le format (scénario de film) rend la lecture rapide, ça ne m’a pas aidée à entrer dans l’histoire, à m’investir. Je suis totalement passée à côté.
🧩 En résumé
Un texte culte, des thèmes essentiels (mémoire, guerre, amour, perte)… mais une forme qui ne m’a pas émue plus que ça. C’est peut-être un incontournable pour certains, mais pour moi, ce n’était tout simplement pas une lecture agréable.
👉 Verdict : pas ma tasse de thé.
Et vous, avez-vous lu ce livre culte de Marguerite Duras? Dites-moi tout en commentaire.
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